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dimanche 23 octobre 2016

Un long week-end à Capri


Arrivée en ferry à Marina Grande. Capri se trouve sur les hauteurs

En ce dimanche pluvieux plutôt déprimant, je me suis replongée avec bonheur dans les photos de mon long week-end à Capri en septembre dernier. On peut bien critiquer, toutes ces images qu'on prend désormais avec nos smartphones ont quand même un fort pouvoir anti-dépresseur. Et ces quatre jours dans le Sud de l'Italie ont été les plus lumineux de cette triste année.




Je suis partie avec trois copines avec qui je vais d'habitude à Londres. Sur un coup de tête un jour en buvant des Pimms, on a lancé comme ça "Et si on allait dans le Sud pour changer?" Quelques destinations ont fusé mais mon rêve à moi depuis toujours, c'était Capri et la côte Amalfitaine. Et nous avons découvert que c'était un rêve tout à fait accessible. Une heure et demie de vol direct Genève-Napoli avec Easyjet, 50 minutes de ferry, une quantité de Air B'n'B monstre sympas et voilà un long week-end au paradis réservé pour moins de 500 fr.

Pour se mettre dans l'ambiance dès l'avion

Napoli, nous voici!

Notre appartement était à 10 minutes à pied de la Piazzetta, la place centrale de Capri, là où arrive le funiculaire qui monte du port et d'où partent toutes les rues marchandes. Nous avions un 3 pièces et demie tout équipé avec terrasse privée, petite piscine et vue magnifique au milieu d'une végétation luxuriante (pensez à prendre de l'anti-moustiques!). Supermarché à 5 minutes, hôtes discrets mais serviables, confort maximal, quelques soucis de wifi mais bon!

En arrivant au port, évitez le taxi, faites comme les locaux, prenez le funi!




Sur place, il faut se balader à pied ou en bus local pour découvrir les deux pôles de l'île, Capri la luxueuse et Anacapri l'artisanale. Si on oublie Prada, Dolce Gabbana et Gucci, le shopping est possible sans se ruiner dans les bijouteries et les boutiques de souvenirs où le jaune des citrons d'Amalfi domine. Moi qui adore ça, je me suis régalée avec des jus frais pressés, des savons et autres magnets pour mon frigo!



Bondieuseries par milliers, je me suis faite plaisir entre les bougies dans les églises et les bijoux!

Evidemment, la nourriture est divine dans la moindre petite pizzeria sans prétention, mais nous nous sommes néanmoins fait conseiller quelques adresses moins touristiques pour ne pas se faire trop arnaquer. Nous avons ainsi découvert le restaurant Longano où j'ai mangé de succulentes linguine allo scoglio (mélange de coquillages) derrière la Piazzetta. L'Approdo sur le port de Marina Grande, a calmé notre faim au retour de notre croisière de rêve (voir plus bas). Plus chic mais avec une vue magnifique sur les falaises, Il Geranio, à côté des Giardini di Augusto, qui surplombent le chemin des amoureux (via Krupp) et Marina Piccola. J'aime tellement la cuisine italienne, qui permet de se régaler en toute légèreté! Si si!




 

Mais l'orgasme gastronomique, nous l'avons découvert chez Da Paolino, un restaurant historique sous une immense tonnelle de citronniers. Réservation recommandée (très facile par mail)! Nous nous sommes concoctés un menu "tout citron", Spritz au limoncello, mozzarella grillée sur feuilles de citronniers, tagliatelle al limone, risotto al limone ou encore ravioli caprese al limone, puis enfin le buffet de desserts, à pleurer. Je vous conseille de regarder les photos sur Instagram ou Google, c'est un truc de fous! Nous sommes rentrées dans un taxi vintage, pompettes mais comblées!



Le selfie pompette sous les citronniers de Da Paolino

Le truc à faire absolument sinon, c'est louer un petit bateau privé pour faire le tour de l'île, voir tous les spots incontournables et surtout se baigner dans l'eau émeraude car il n'y a pas de plages à Capri. Quatre heures de croisière au rythme qu'on veut avec Mario, notre capitaine fumeur de Marlboro, qui nous a offert une bouteille de prosecco au milieu du tour, juste avant de passer sous le rocher des amoureux, ha ha ha, le petit coquin.



Les fameux Faraglioni, trois rochers qui font partie du patrimoine touristique de l'île.

Salute, all'amore!
Vous voyez des formes humaines dans les rochers? C'est normal!
La villa Malaparte, où a été tournée une scène du "Mépris" avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli.

 


Mario n'avait aucune lassitude à raconter pour la 200'000e fois les mêmes anecdotes sur les pseudos légendes nées des formes laissées par l'érosion dans la roche, puis à faire jouer de ses relations pour nous faire gagner quelques places dans la file pour rentrer dans la Grotta Azzura, une minuscule enclave dans laquelle l'eau est bleu fluo. Pour y accéder, il faut se coucher dans le canot et franchir le minuscule sas en s'agrippant à une chaîne. Ensuite, on a droit au concert de O sole mio et autres chansons napolitaines parce que bien sûr, vous ne serez pas les seules, il y a même foule et les gondoliers s'en mettent plein les poches. Qu'importe, c'est une expérience à vivre!






Mon highlight à moi, c'est d'avoir suivi sur Instagram les héroïnes de Pretty Little Liars qui enterraient la vie de jeune fille de Troian Bellisario (Spencer) et faisaient exactement tout comme nous mais avec un jour de décalage et beaucoup plus de glamour (air b'n'b, shopping, pizza, bateau, taxi vintage et selfie au sommet du funiculaire). J'étais hystérique, au grand dam de mes compagnes de voyage qui ne connaissaient pas la série!
Les actrices de Pretty Little Liars faisaient le même trip que nous à un jour près!!!


Et qu'ai-je ramené dans mes bagages en souvenir de ce merveilleux séjour? Un apéro inconnu à l'hibiscus pour changer de l'Apérol, la crème secrète de ma grand-mère italienne, des alka-selzer locales, de la tisane pour dormir à base de valériane super efficace, des citrons, des citrons et des citrons, et un incroyable parfum d'intérieur au raisin rouge!!!



Arriverderci Capri, je ne sais pas si j'y retournerai un jour...

samedi 15 novembre 2014

Magique Reykjavik





Or donc au milieu du mois d'août, qui pour mémoire fut passablement pourri sous nos latitudes, je me suis envolée pour deux petits jours à Reykjavik. Un nom qui fait rêver, comme Zanzibar ou Sacramento. A l'instar de Portland, j'avais eu un aperçu de cette destination sous le crayon drôle et imagé de Pénélope Bagieu (lisez ses 5 posts, ça en vaut la peine). Et c'était exactement comme ça, le froid en moins. Je crois que j'ai eu droit aux deux plus beaux jours de l'été, avec des températures records de 17-18°. Je vous dis pas les Islandais en manches courtes qui, limite, se plaignaient de devoir travailler par cette chaleur. On nous avait dit de prévoir des habits chauds. Ma collègue zurichoise avec pris bonnet, gants et doudoune, totalement inutiles. Seuls les touristes étaient en pulls polaires et en chaussures de marche. Et des touristes, il y en a beaucoup, à Reykjavik, ça parle français à tous les coins de rue (je déteste ça...). Ils viennent surtout pour marcher et explorer le vaste pays. Pour vous donner une idée, l'Islande, c'est trois fois la Suisse, mais avec la population du grand Lausanne seulement, soit 325'000 habitants, donc trois habitants au kilomètre carré!!! Un tiers de la population environ vit à Reykjavik, soit 120'000 habitants...
Et malgré tout cet espace, l'aéroport est à 50 km de la ville! Il est de taille modeste pour dire que c'est une plaque tournante du trafic aérien entre l'Europe et les Etats-Unis. Mais il a été excentré volontairement car construit par les Américains qui avaient jusqu'en 2006 une base militaire à cet endroit. Ils ont mis les voiles quand ils ont senti le vent tourner. Car même si les Islandais détestent qu'on leur parle de ça, le pays a frisé la banqueroute en 2008.

 

Downton Reykjavik

Bref. Contrairement à toutes les capitales du monde qui commencent à toutes se ressembler, avec un Urban Outfitters, des Starbucks par milliers et les mêmes Zara, H&M et Uniqlo partout, Reykjavik reste étonnamment authentique. J'ai vu un Subway sur la route de l'aéroport mais sinon, point de McDo ni de Starbucks. Ils ont leurs propres cafeterias en take away car on voit beaucoup de gens dans la rue avec les fameux gobelets en plastique, mais elles sont privées. Je me suis échappée un moment de mon groupe pour déguster un Chaï Latte et un crumble aux pommes dans un café de hippies décoré comme dans un Caro & Jeunet, le Café Babalú, sa petite terrasse sur le toit et son jardin arrière!




Au centre ville donc, il y a une rue marchande avec des magasins de pulls tricotés, des vestes avec fourrure, de la vaisselle nordique et des couvertures de chalet. Il y a un second hand pour hipsters avec des chemises à carreaux, des jeans bleu clair, des robes à fleurs et des pulls tricotés encore. C'est le Spúútnik, assez connu aussi semble-t-il.




Vous le savez, mon dada à l'étranger, ce sont les églises. Celle de Reykjavik est complètement moderne, un peu comme l'Eglise Sainte-Croix de Sierre, avec un clocher en béton découpé en escalier. On peut y monter en ascenseur moyennant la modique somme de 5 euros, 6 dollars ou 700 couronnes islandaises mais je n'avais qu'un billet de 50 euros et ma carte de crédit, donc je me suis contenté d'allumer une bougie à l'intérieur et je pique sur Google l'image que TOUS les touristes prennent des toits de Reykjavik depuis le sommet. Voilà!


 
Je logeais près du port, avec une magnifique vue sur le chantier, dans un hôtel tout simple, dans une ancienne usine de peinture, et pourtant très cher, car Reykjavik reste une destination pas donnée. On ne se rend pas toujours compte avec leur change (1 CHF = 130 couronnes). Les fameux chandails islandais étaient près des 200 fr, les restos dans les 80 fr le menu.... La bière, le vin, sont aussi chers qu'en Suède.

Déco nordique à l'hôtel Marina
Humour islandais

Sushis islandais (avec tout le poisson qu'ils pêchent)




Près du port, il y a le musée d'art moderne et un bâtiment assez fou, le Harpa, centre de conférences et de concerts. C'est l'endroit idéal pour manger du poisson sous toutes ses formes, soupes, fish & chips, brochettes, séché. Comme rien ne pousse grosso modo sur cette terre volcanique, fruits et légumes sont des denrées rares. Pas de boeuf non plus, mais un peu d'agneau et du poisson, du poisson, encore du poisson. Les vaches ne sont pas utilisées pour la boucherie mais pour le lait, exempt de toute pollution, dont ils font le Skyr, un séré qu'on trouve désormais à la Coop ici (importé par avion, pas écolo, mais bon).




Autour de Reykjavik

 

J'ai une copine qui a fait un trek de dix jours sur les landes râpées islandaises, c'était Man vs Wild! Nous, on nous a offert un tour express des principaux paysages, dont des trous de souffre puants (même pas vu un geyser) et le fameux Blue Lagoon, une version plus sauvage de Lavey-les-Bains. L'eau est à près de 40° et provient de la station géothermique voisine. Il y avait un peu trop de monde à mon goût, mais la couleur de l'eau était magnifique et les bienfaits des boues au silice ne sont plus à prouver. Je me baignerai une autre fois! Les touristes arrivent par cars entiers dans ce centre thermal à 40 minutes de la ville.

 


Les touristes pressés s'offrent le Golden Circle, l'équivalent de la tour Eiffel-Notre Dame -Montmartre à Paris je pense, soit une boucle de 300 kilomètres autour de la capitale qui permet de voir le lagon, le geyser, les chutes d'eau, un cratère volcanique et un parc national. Sinon les autochtones déconseillent de louer une voiture sans préparation car les routes sont parfois de simples chemins caillouteux même si la carte semblait indiquer une vraie route. Notre accompagnant nous disait que c'était une vraie catastrophe, les gens qui partaient en expédition avec une Twingo et un GPS! Surtout en hiver où les conditions sont extrêmes. A voir la taille des roues des 4X4 des organisateurs de tours, on se doute que ça ne rigole pas. L'Islande fait face à un formidable boom touristique mais n'a pas forcément l'infrastructure qui va avec... Et Easyjet vient d'ouvrir une nouvelle ligne. Donc mon conseil: préparez vraiment minutieusement votre voyage!

Je suis arrivée un mardi en fin d'après-midi, et je suis repartie jeudi matin aux aurores, c'est peu, mais j'ai fait des milliers de photos tellement j'étais émerveillée par chaque endroit que je voyais.

Demain je vous parle des produits de beauté islandais, car oui, j'y étais quand même pour une raison professionnelle!