dimanche 2 décembre 2012

Voyager au Mexique III: Puerto Escondido




Suite de notre périple qui s'éloigne inexorablement dans ma mémoire, vite, vite, quelques photos pour me replonger dans l'ambiance! Après les villes de Mexico et Oaxaca, cap sur l'Océan avec Puerto Escondido. Entre les deux, une chaîne de montagnes, oups. Le bus deuxième classe la traverse en 6-7h de route à virages serrés comme dans les reportages de Discovery, non merci. Le bus première classe contourne la montagne par l'isthme, la bande de terre la plus étroite entre le Pacifique et l'Atlantique, le trajet prend 10h, avec une ville au milieu, Tehuantepec, 40'000 habitants, une société dominée par les femmes qui portent toutes la robe brodée traditionnelle (huipil ou tehuana) popularisée par Frida Kahlo. J'ai pensé d'abord y faire une halte pour couper le trajet en deux fois 5h, mais j'ai rapidement déchanté en voyant l'offre hôtelière et les commentaires des voyageurs: pas trépidant, comme spot! Restez la solution de facilité: le Routard signalait qu'il y avait des "avionnettes qui reliaient Oaxaca à Puerto Escondido quotidiennement. Nous nous étions donc renseignés dans une agence de voyage qui nous avait confirmé un vol tous les matins à 8h pour 1000 pesos (moins de 80 fr), joie, pour moi c'était clairement la meilleure option. Mais comme souvent au Mexique, cela n'a pas été évident d'avoir notre billet, les "avionnettes" accueillant à vue de nez 16 personnes, le vol du samedi, notre date de départ, était complet.


Moi, la pessimiste, je me suis dit "évidemment, on a été bête, il aurait fallu anticiper, maintenant on va se taper 10h de bus" et j'étais au bord des larmes. Heureusement mon bonami, qui est mon exact opposé, a eu l'idée de demander dans une autre agence de voyage et bingo, celle-là nous proposait des places mais à 2000 pesos. On a encore demandé dans une troisième qui nous a proposé une liste d'attente pour 1800 pesos (tout ça pour la même et unique compagnie qui affrétait le vol!). On est donc repassé deux heures plus tard et il nous a fallu encore une heure de plus pour que le formidable employé qui avait dû faire un apprentissage de coiffeur en réalité nous remplisse A LA MAIN un billet d'avion Aerotucán pour un peu plus de 2000 pesos au final avec les taxes, décollage à 7h du mat. Mon scepticisme habituel m'a empêché de me réjouir jusqu'à ce qu'on soit posé dans notre avion de 16 places avec 2 autres passagers (visiblement un second avion affrété quasiment uniquement pour nous, d'où la liste d'attente et le prix doublé) et que nous survolions cette fameuse chaîne de montagnes. Et comme chaque fois, j'ai pu ravaler mes sarcasmes puisque 45 minutes plus tard, nous atterrissions sans encombre dans la torpeur de la côté Pacifique Sud....




 (countdown pour la fin du monde à l'aéroport de Oaxaca)

Grâce au wifi de notre charmante posada, j'avais réservé un hôtel qui me paraissait fantastique sur booking.com (voir les bonnes adresses plus bas) et le taxi nous y amené directement. Il était effectivement très chouette mais bizarrement désert avec une unique employée à la réception qui nous a enregistrés sans ordi en regardant la confirmation que je lui montrais sur mon smartphone.. La chambre était rustique, une fois de plus, mais claire et propre avec un joli balcon surplombant la piscine et la vue sur la baie au loin. On a commencé par y faire une sieste vu que l'on s'était levé à 4h45 pour prendre cet avion à 7h.


  (piscine selon la photo de booking.com)
(piscine en taille réelle vue de la chambre)


Ensuite nous sommes partis à la découverte de cette charmante station balnéaire. Autour de notre hôtel, les bâtiments étaient assez délabrés mais il y avait quelques services appréciables, épicerie, banque, laverie. La plage principale et la rue touristique piétonne étaient à 5 minutes à pied. On est descendu dans cette direction pour se poser un moment au bord de l'eau, grignoter un petit-déjeuner tardif (hamburger et quesadillos) et prendre la température du coin (chaude! plus de 30° tout le temps, ca changeait des nuits fraîches de Oaxaca). Tout de suite, on s'est fait aborder à la chaîne par les mecs qui organisent des tours en mer pour voir les dauphins, les tortues (sport fishing). Très peu pour nous même s'il y a apparemment des lagons et des sanctuaires magnifiques mais le concept me botte moyennement, outre le fait que j'ai le mal de mer. On a assez vite fait le tour de la rue principale et pas eu le courage d'aller voir plus haut, au-delà de la route côtière, la vraie ville de Puerto Escondido (34'000 habitants). On ira un jour au marché, tout au nord, pour découvrir une ville comme toutes les autres, quadrillée, polluée, avec les mêmes bouis-bouis et boutiques de trucs à 2 balles. Le marché était chouette, à part les animaux vivants, mais après avoir vu ceux de Mexico et de Oaxaca, on était un peu blasés! On a cherché mille ans une boîte aux lettres (correo) pour mettre nos cartes postales qui à ce jour, ne sont jamais arrivées... Notre mission aussi: trouver la gare routière pour acheter notre billet pour Acapulco...






Nous sommes donc restés quatre jours à Puerto Escondido, et c'était vraiment les vacances. On a passé une après-midi à la plage de Carrizalillo, petite crique à laquelle on accède par un chemin escarpé, une zone protégée avec deux buvettes en feuilles de palme avec leurs transats accueillants. On pouvait y louer des surfs mais la mer agitée et les rochers encadrant la baie nous ont dissuadés. On a siroté nos agua fresca sur nos chaises longues en observant les autres. Je me suis quand même trempé le c... pour la seule et unique fois du séjour. La baignade est trop dangereuse, à cause du ressac! Les autres jours, on a préféré la plage de Zicatela, à l'opposé, le vrai spot des surfeurs, le troisième meilleur du monde, avec des vagues de 9 mètres en été. Là, elles faisaient bien 2-3 mètres, ce qui est déjà impressionnant, et j'étais toujours monstre inquiète de voir la tête de mon bonami y disparaître sous sa planche! On devait y aller en taxi, comme le moindre des déplacements dans les villes mexicaines, mais là point d'arnaque, les taxis sillonnent la ville et klaxonnent en nous voyant pour nous signaler qu'ils sont disponibles, et la course est au prix fixe de 25 pesos (2 balles). Les voitures pimpées sont à mourir de rire, de vrais tape-cul, avec des flammes ou la vierge peinte au plafond, je me rappelle avoir vu le compteur de l'une des plus modernes bloqué sur 600'000 km!!!!






Ces quatre jours ont passé super vite, grasses matinées (enfin!), plongeons dans la piscine de l'hôtel, petit déjeuner dans les paillottes du coin, après-midis sous les parasols avec nos agua de limon, de piña ou de pepino (concombre, ma préférée) à contempler la mer et respirer l'iode, regarder le soleil se coucher (à 18h!) sur les surfeurs en pleine démonstration, trouver un petit resto pour le soir où manger du poisson grillé, siroter notre margarita quotidienne et parfois, un verre de rouge (très difficile à trouver et un conseil, ne le demandez jamais quand il n'est pas à la carte, on vous servira un truc immonde et hors de prix, souvent même pas du vrai vin mais une sorte de sangria chaude acide comme du Rorax).




(une fille qui fait du hula hoop au soleil couchant)


Nos bonnes adresses à Puerto Escondido:

Hotel Paraiso Escondido, une grande bâtisse rouge et blanche style hacienda. Le patron parle très bien l'anglais et l'allemand, et ses cheveux blonds témoignent de ses origines européennes! Très bien tenu, le restaurant était hélas fermé, mais la piscine bien entretenue et les chambres agréables, avec clim, environ 60 fr la double (deux queenbeds). Franchement en passant devant les autres hôtels aux alentours, on se disait qu'ils avaient l'air abandonné, à moitié en ruine, franchement pas avenants comparés au nôtre!

 


Sur la plage de Zicatela: Greko's, pour son wifi et son patron bavard aux mains baladeuses, Santiago.



Rosarito, l'un des premiers restos en arrivant à droite dans la rue qui longe la plage, tables les pieds dans le sable, où le vino tinto de la casa était DE-LI-CIEUX, assez rare pour le souligner (pas comme chez Bendito's qui portait bien son nom avec sa piquette imbuvable facturée au même prix qu'un plat, presque 10 fr pour 2 verres!!!) mais qui fait des pizzas au feu de bois bonnes quand même).


Dans la rue principale: Los Crotos, un poil plus chic que les autres, c'est appréciable, un service de qualité, une présentation soignée, ceviche délicieux, poissons et fruits de mer, le kilo de homard à 20 balles, une terrasse côté mer mais un peu protégée, le pied!




Pas très loin, dans le même style mais un peu moins haut de gamme, le restaurant Junto al Mar faisait des poissons entiers en papillote farcis de crevettes, un régal!

Prochain épisode: Acapulco!!!

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