Après le paradis, l'enfer... Pourquoi les retours de vacances sont-ils si difficiles? J'avais pourtant pris une semaine de congé pour atterrir en douceur après le Summer Jamboree et je n'ai rien fait. Je ne suis quasi pas sortie de chez moi, pas de piscine, pas de lac, pas de shopping, à peine un resto et un ciné avec mon bonami et sinon, beaucoup, beaucoup de trucs chiants dont une énième déception au niveau recherche d'appartement. Seul point positif, un nouvel ultrabook pour bloguer et trier les 600 clichés pris à Eraclea en juillet et Senigallia en août!
Senigallia, j'aurais pu y passer un mois. La vie semble s'y être arrêtée il y a 60 ans, tout est désuet, tout est charmant, tout est facile, la lumière du sud a un effet anti-dépresseur prouvé et les odeurs et saveurs achèvent ce tableau idyllique en 6D...
D'abord, il y a le voyage en train, beaucoup plus reposant que se taper 800 kils en bagnole. Certes, les retards peuvent mettre les nerfs à rude épreuve (surtout une angoissée comme moi, mes ongles en ont pâti, les pauvres), mais ensuite, une fois la valise arrimée, on sort iPod, bouquin et sandwich et on regarde paresseusement par la fenêtre. J'adore aussi écouter les conversations des gens, le récit de leur périple, il y a souvent des Américains grossiers qui semblent sortis de la Croisièe s'amuse. Il y avait cette fois un petit groupe de bobos néo-zélandais qui allaient à Milan après avec fait un trek de six jours autour du Mont-Blanc (you know the mount blank?), ou ces jeunes Australiens en vadrouille deux mois, qui allaient à Florence, entre Amsterdam et Barcelone et qui ont engagé la conversation avec leur voisine de siège, femme d'affaires, parce qu'elle jouait à Candy Crush! Bref, je m'égare.
Cette année, c'était tout différent de l'
année passée car cette fois, je connaissais. Non, en fait, c'était exactement la même chose, jusqu'à en être flippant quand on a pris possession de notre chambre à l'hôtel, la même qu'en 2012, aaaaah! Moi qui ai souvent l'impression d'être Bill Murray dans
Un jour sans fin, j'ai été servie, surtout quand j'ai entendu le jingle "Rihanna" de la Publimare, à 17h tapantes sur la plage, identique lui aussi!

L'ambiance des bagni est quand même unique, la
chiacchiera des gens, les vendeurs ambulants, les bars, les lettini et les ombrelloni, j'adore, je peux y rester toute la journée sans m'ennuyer. Avec leur design complètement rétro, ils font tout le sel de ces plages surpeuplées et peu exotiques à la base...

La ville ensuite toute entière vibre au rythme des gens qui viennent pour le festival. On croise des pin-ups et des mecs ultra tatoués partout, le dress code 40s/50s est assez bien respecté et les voitures d'époques côtoient celles d'aujourd'hui provocant un joyeux décalage visuel.
Musicalement ensuite, ça swingue sur toutes les scènes avec des artistes souvent sexagénaires ou plus. Quelques groupes plus rock, des vieux crooners à l'humour contagieux, des chanteuses country dans leur tenue de scène rutilante, des as de la guitare ou du saxophone... Des dizaines de live gratuits qui passionnent finalement qu'une petite frange des quelque 10'000 badauds qui déambulent chaque soir autour du Fort. Nous on a bien aimé en tout cas, et les amis qui nous accompagnaient cette année aussi... Un dernier apéro (Amerciano, marre du Spritz), une dernière piadina, un dernier cappucino et c'est déjà le retour en train, des images et des sons plein la tête (
Estate de Jovanotti par exemple!)
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The Ranch Girls and The Ragtime Wranglers |
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Deke Dickerson et Crazy Joe qui jouent de la guitare à quatre mains (croisées) |
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Duane Eddy, the king of twang guitar (75 ans) |
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Ray Gelato, le crooner anglais italophile |
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Big hawaiian party on the beach avec Paul Mad Gang et sa contrebassiste (jamais vue une fille à cet instrument!) |