Question senteurs, j'ai été frappée par la ressemblance des 5 ou 6 flacons que j'ai pu humer: ça sent la bonbonnaille à plein nez! Des parfums capiteux, certes, parfois très sucrés, plutôt gourmands mais aussi parfois décevants une fois sur la peau (la mienne en tout cas, snif).
Ma préférence va quand même au Candy de Prada. Un oriental girly incarné par la Frenchie Léa Seydoux, vue dans le dernier Woody Allen, Minuit à Paris. Des muscs, du benjoin, des notes balsamiques et vanillées et la touche régressive, le caramel. Ca ne ressemble pas du tout à du Prada mais c'est délicieux! J'avoue que si j'ai beaucoup aimé l'Infusion d'Iris, je l'ai terminée dans mon fer à repasser car c'est une odeur que je préférais sur mon linge que sur moi! Bon, mon fer à repasser, lui, n'a pas trop aimé... :-(
Pas loin derrière je mettrais le Vitriol d'oeillet de Serge Lutens, parce que c'est difficile de ne pas aimer un Serge Lutens (j'en ai au moins 4!). Oeillet bien sûr, clou de girofle et note poivrées, mmh, voilà un pur philtre d'amour, "Suave, élégant et dangereux", dit le dossier de presse! Oh que oui! Un vrai poison mais plus subtile que celui qui porte vraiment ce nom...
Narciso Rodriguez, dont j'ai porté le For Her assez longtemps, étend encore sa gamme avec Essence in color, d'un beau violet. Pas mal mais je préfère l'original, Essence, dans sa grande bouteille argentée. Il s'est décliné également en Eau de musc, un must que j'ai adopté pour l'été! Celui-ci est trop floral. C'est un peu un exercice de style "pour coller à ses dernières créations vestimentaires". Soit. C'est une édition limitée.
J'attendais aussi beaucoup du premier parfum Bottega Venetta. Très élégant, très épuré, sans chichi, il marque des points en associant son image à la jolie Nine d'Urso, fille d'Inès de la Fressange. Côté jus, c'est du lourd, patchouli, bergamote, jasmin sambac d'Inde et poivre rose d'Indonésie (jusque là rien d'exceptionnel) mais sur moi, il n'a pas tourné au poudré comme je l'espérais. Je pense quand même qu'il devrait plaire aux fans de leurs sacs incroyables!
Pour du poudré, il faudra se ruer sur le No 19 poudré de Chanel, une réinterprétation du fameux parfum créé en référence à la date de naissance de Mademoiselle (le 19 août) et lancé peu avant sa mort. La note verte de départ taquine le nez mais très vite, l'iris qui a été ici accentué enrobe les notes d'un voile cotonneux pour terminer sur des notes sensuelles de musc et de bois très équilibrées. Pour toutes les inconditionnelles de l'iris (dont je fais partie!).
Et dans la famille Tout sucre, tout miel, je rangerais encore Valentina de Valentino, créé par l'un de mes nez préférés, Alberto Morillas, qu'on a moins vu ces derniers temps, et Olivier Cresp. Une composition autour de la truffe blanche d'Alba et de la tubéreuse, entourée de fleurs d'oranger, jasmin et d'une touche de fraise des bois!!! Etonnant! Le flacon est très très joli, couture, romantique, avec un bouton à pschitt fragile et délicat...
Oh! et j'ai failli oublier le plus rétro: Le Parfum chéri, par Camille, d'Annick Goutal. Camille est la fille d'Annick, décédée en 1999. Elle a repris les rênes de la maison en compagnie du nez et amie de sa mer Isabelle Doyen. La maison fête ses 30 ans cette année avec une édition limitée de la célèbre Eau d'Hadrien, et surtout ce petit nouveau au caractère bien trempé. Une odeur presque médicamenteuse, un accord chypré, du patchouli, des senteurs de sous-bois, une prune liquoreuse et un fini poudré, encore, avec de l'iris, de la violette et de l'héliotropine. Une ode à la féminité et aux actrices des années 40 qui sera disponible en octobre.
Ca vous fait envie? Vous testez chaque année les nouveautés ou vous êtes la femme d'un parfum, comme je l'entends souvent dire?
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