mardi 11 décembre 2018

Le pouvoir de la barbe sur le marché de la séduction

On dit qu'elle est déjà en train de passer, et beaucoup de mes copines la trouvent "immonde": la mode de la barbe a créé un véritable raz-de-marée sur notre société ces dernières années. Le nombre de ses adeptes a explosé, d'où une quantité hallucinante de barbiers qui ont ouvert, dans les grandes villes surtout. C'est un peu le pendant masculin du phénomène des ongleries il y a 10 ans. Corollaire: les lignes de soins destinés à la pilosité faciale se sont multipliées. Car pour qu'elle fasse son effet, mieux vaut que la barbe soit propre, bien taillée et qu'elle sente bon (parole de hipster).


Moi, perso, je suis bon public pour les hommes à barbe. J'ai même de nombreux exemples autour de moi de mecs par terribles dans leur jeunesse devenus terriblement sexy avec une barbe. C'est une des grandes injustices de la quarantaine, je trouve. Alors que nous, les femmes, devons gérer le deuil de notre silhouette de jeune fille, la perte de l'ovale de notre visage et la loi de la gravité sur notre poitrine, les hommes n'ont qu'à se laisser pousser une jolie barbe poivre et sel, enfiler une chemise de bucheron tout en gardant les ongles propres et les voilà transformés en clones de George Clooney. Je vous jure, j'en connais plein!

Il y a 372'000 posts sur Instagram avec le #beardpower. Et sur Tinder, j'avoue swiper à droite tous les barbus de 30 à 49 ans!

Prenez le cas de ce vendeur d'assurances britannique qui a fait le buzz en début d'année grâce à sa formidable transformation physique. Ok, il y aussi perdu 45 kilos, mais quand même! Il est désormais mannequin, visage des cosmétiques de David Beckham! Gwilym Pugh, 33 ans, incarne la revanche des gros, des roux, des employés de bureau ennuyeux.


Je me suis d'ailleurs laissée avoir par le profil Tinder d'un type qui lui ressemblait furieusement, mais comme il était un peu trop chaud bouillant pour être honnête, je me suis méfiée et j'ai checké: sa photo provenait d'une banque d'images. Dommage... Je trouvais ça très prometteur, deux roux qui matchaient un soir de pleine lune... Au Moyen-Age, on aurait fini sur le bûcher. En 2018, on finit juste... mort de rire! En tout cas si vous croisez cet individu sur Tinder... swipez à gauche!


mercredi 5 décembre 2018

Pourquoi les gammes qui ciblent les millénials ne marchent pas


Il y a quelques temps, j'ai lu un article passionnant sur le déclin des réseaux sociaux, qui traduisait assez bien ma pensée... Facebook m'ennuie, ma dépendance à Instagram me déprime et je crois qu'on peut dire que Twitter est mort. Selon Konbini, 44% des 18-29 ans ont supprimé l'application Facebook de leur smartphone. Un autre article sur le même sujet suggérait une conclusion optimiste: "et si on se remettait aux blogs?" Mais tellement!!!

En bientôt 10 ans de blog, j'en ai eu des doutes, je me suis découragée quand certains blogs sont devenus plus qualitatifs que les magazines eux-mêmes d'un point de vue visuel, et que les influenceuses ont détrôné les journalistes. Je me suis défoulée sur Instagram en mode borderline: perso mais pas trop, promo (pour mon blog, ma newletter d'astro, mon vrai job...)  mais sans vrai concept.

Des idées de billets, j'en avais plein, mais si je ne les écrivais pas tout de suite, je les trouvais nulles trois semaines après... Pourtant, j'ai des choses à dire, et certains de mes posts Facebook génèrent un tel nombre de commentaires que je me dis qu'il y a quand même du potentiel dans ces nouveaux médias. Et puis, j'adore poser un regard sociologique sur les trends du moment, notamment en beauté. Mon dada, c'est la génération Y. J'ai écrit mon premier article sur le sujet en 2012!!!


Samedi dernier, j'ai croisé, dans une improbable soirée d'anniversaire déguisée, un ancien top manager de la cosmétique. Nous avons échangé un peu sur l'évolution du marché actuel et sur ce que les gens, les femmes, les jeunes veulent aujourd'hui. Comme beaucoup d'autres, sa marque a essayé de concocter une gamme pour les millénials, qui n'a pas eu les résultats escomptés. En plus de 15 ans de métier, j'ai assisté à l'avènement de cette génération de consommateurs que tout le monde essaie désespérément de captiver. On les appelle Y ou millénials mais depuis le temps, ils sont eux aussi en train de vieillir sans avoir pu se laisser cerner.

Car c'est une évidence: LES MILLENIALS DETESTENT QU'ON LES CATEGORISE!!!

Ils sont comme ci, comme ça, ils veulent ci, ils veulent ça, on fait des généralités alors qu'il n'y en a pas! Et pourquoi essayer de leur fourguer des produits adaptés à leurs besoins alors qu'on sait pertinemment qu'ils veulent justement consommer moins mais mieux, qu'ils ont un pouvoir d'achat plus faible que la génération précédente, et qu'ils sont en quête de SENS...

On leur propose des cosmétiques "simples", adaptés à leur style de vie (ils dorment peu, ils bougent beaucoup), on baisse les prix, on fait plus écolo au niveau formule et packaging, mais ça ne marche pas... J'ai vu arriver Ibuki de Shiseido, suivie de Waso, Pep-Start chez Clinique, Energie de Vie chez Lancôme, pour ce qui est du soin... C'est encore plus flagrant en maquillage avec Dior Backstage, ou encore La Petite Robe Noire chez Guerlain.



En théorie, ces lancements sont toujours très bien ficelés, étudiés, marketés, dans un seul but: recruter de nouvelles clientes quand le coeur de cible d'une marque vieillit! Mais la vérité est bien là: les belles promesses, on n'en veut plus! Acheter et posséder ne fait plus rêver, et pour sauver la planète, il faudra plus que des compositions green, il faudra consommer moins, et donc accepter la décroissance...

Etes vous prêtes???

dimanche 12 août 2018

Le masque pour les mains de Lush, est-ce bien utile?



Parfois, le timing n'est pas avec nous. Je ne sais toujours pas quoi faire de ce blog, mais l'abandonner complètement me serre le coeur... Donc je garde des produits photogéniques en me disant que cela ferait un chouette billet, et puis les mois passent. Voilà donc ce masque pour les mains Lush qui traîne chez moi depuis Noël 2016 je pense et qui intrigue souvent les visiteurs (ma nièce a voulu le manger, bien sûr). Pas trop la saison des mains sèches. Il s'appelle Golden Handshake et il est pailleté pour faire "fêtes". Je me disais, depuis le temps, il doit être foutu, mais les saisons défilaient et le truc restait intact, un peu comme les frites et le burger McDo dans le documentaire de Morgan Spurlock, Super Size Me. Je me suis donc décidée à l'utiliser ce week-end et à faire des photos car je n'avais rien de mieux à faire.


J'ai dû aller voir sur Internet comment on devait faire. Donc sans surprise, tu mets la sucette dans un bol avec de l'eau chaude, tu regardes fondre, tu touilles un peu avec le bâton, tu attends la température que tes mains supporteront, puis tu les laisses tremper dedans 15 minutes.

 

Mon bol était trop petit, mais c'est le plus joli que j'ai, c'est bien pour Instagram. Inutile de dire que j'en avais marre après 3 minutes. Mais j'ai tenu. Pour passer le temps, on peut se masser un peu les mains, ça fait du bien et ça fait pénétrer le gras qui compose 95% de ce produit.

 

Au final, mes doigts étaient tout ratatinés comme quand tu sors du bain, mais ma peau était douce et sentait bon Lush (on se comprend).



Je ne savais pas quoi faire de cette mixture qui ressemble à une béchamel un peu claire, ou à du sp... Je l'ai donc transvasée dans une bassine plus grande avec plus d'eau chaude pour y faire tremper mes pieds. J'ai fait de l'upcycling, quoi! Voilà, c'était sympa, sans plus. Le truc coûte 8 fr 80 pour un usage unique, c'est plus fun que réellement efficace. Comme souvent chez Lush, non?


Bref, voilà, j'ai un peu l'impression d'avoir blogué pour rien dire... A bientôt!

lundi 9 avril 2018

Trésor du Maghreb (il n'y a pas que l'huile d'argan)




Fin mars, je suis allée réchauffer mes vieux os au soleil du Maroc. Je ne suis pas particulièrement attirée par la culture nord-africaine, mais je saisis toutes les occasions de passer du bon temps avec mes amis, et ce fut le cas, je n'ai pas été déçue. Pour l'immense angoissée que je suis, le type de vacances que nous avions réservées était idéal, on met son cerveau sur off dans un contexte paradisiaque et on réfléchit juste à quelle heure il est décent de commencer l'apéro. Des palmiers, une piscine à 28°, une nourriture à tomber et un spa Cinq Mondes à proximité, inutile de vous dire que je n'étais pas la même personne au retour.


Je n'aime pas vraiment le couscous et je préfère bien sûr le Earl Grey au thé à la menthe, mais j'ai réellement apprécié le dépaysement. Côté beauté, j'ai redécouvert que j'adorais l'eau de fleur d'oranger (à défaut de l'eau de rose), et si je passe mon tour côté rhassoul (pas pratique) et huile d'argan (ça pue), il faut reconnaître que ce sont des valeurs sûres en ces temps où les produits naturels ont la cote. Mais je suis assez fière d'être tombée par hasard sur LE produit de beauté marocain le plus Polly-compatible, moins connu que ces compatriotes cités ci-dessus mais néanmoins familier pour celles qui ont un jour visité le pays: le vert à lèvres!


C'est un produit qu'on trouve PARTOUT, du souk au duty free de l'aéroport. Il réagit au pH de la peau pour colorer les lèvres en rose plus ou moins foncé mais naturel. Le brevet de son packaging super cheap a dû être déposé au premier millénaire car c'est le même depuis toujours et il est assez reconnaissable dans sa laideur. Il faut passer outre, comme souvent avec les produits cultes (vous trouvez jolie la bouteille de Bi-oil, le pot de Carmex jaune ou encore le flacon brico-loisirs du baume Egyptian Magic?). Comme souvent aussi, il y a matière à controverse, ai-je découvert en cherchant des infos sur Internet.


La vendeuse m'a vanté la présence d'huile d'argan, mais le reste de sa composition à mon avis est moins glamour. On dit qu'il contient du henné (attention, allergie), voire du plomb. Comme je dois me manger une dizaine de tubes de rouges à lèvres par année, je ne fais pas autant attention que je devrais pour en trouver des biens mais bios (à part Burt's Bees, Dr. Hauschka et Couleur Caramel, le choix est limité). J'ai acheté une boîte de plusieurs tubes dans une vraie boutique et non au souk, donc la liste des ingrédients y figure, à vous de juger. De la cire d'abeille (pas vegan), de l'huile de ricin, de la paraffine (huile minérale, pas top), un paraben, des pigments et un parfum. Pas trace d'argan me semble-t-il. Rien de catastrophique non plus d'après Clean Beauty! Le pire sans doute tient au Made in Taiwan!!!!


Et donc voilà, j'en ai ramené un tube à toutes mes copines, à voir maintenant si elles vont me le jeter la figure.

Vous connaissiez? Vous en pensez quoi? N'hésitez pas à commenter, ça me fait toujours plaisir d'échanger avec vous!

mardi 3 avril 2018

Pixi by Petra, la marque phénomène... ou pas



Quand l'automne dernier, l'attachée de presse m'a parlé de Pixi, la nouvelle marque qu'elle représentait, avec des étoiles dans les yeux, je n'ai pas osé lui dire que je ne connaissais pas... Elle me dit que c'est la folie outre-Sarine, tout le monde veut des infos, qu'elle n'arrive pas à suivre... Je me réjouissais donc de faire connaissance avec ce petit phénomène de la planète cosmétique.

Pixi by Petra, c'est le bébé de Petra Strand, maquilleuse professionnelle forte de 20 ans d'expérience, dont le credo est de réveiller la beauté naturelle en chaque femme. Une base line qui n'est pas sans rappeler Bobbi Brown (#jdcjdr, je dis ça, je dis rien). Il y a une quinzaine d'années, la Suédoise d'origine a ouvert sa première boutique à Soho, en plein coeur de Londres. De là, son empire s'est étendu aux quatre coins du monde, aux Etats-Unis, où elle vit désormais. Et jusqu'en Suisse aujourd'hui.

J'ai reçu quelques temps plus tard un joli colis bien garni. Ma première impression fut: packaging cheap, mais compo plutôt clean. Suffisant pour me faire passer l'étape suivante, tester in vivo. La marque fait beaucoup de couleur, mais comme je ne me maquille plus, je me suis rabattue sur les soins. J'ai embarqué le trio culte, masque peel-off zone T, tonique à la rose et fleur de sureau, huile éclat au jasmin, promesse d'un teint lumineux en cette pénible sortie d'hiver. Je les avais pris il y a plus d'un mois aux vacances de Carnaval dans mon petit chalet valaisan où j'ai souvent d'avantage le temps de bloguer, mais je me suis contentée les prendre en photo. C'est dire si mon impatience était tempérée. C'est seulement ce week-end, de retour dans mes montagnes pour la pause de Pâques, que j'ai enfin tenté la routine Pixi by Petra. Verdict: bons produits, agréables à utiliser, mais malgré des ingrédients top, eaux florales, huiles végétales, les quelques dérivés de pétrochimie, bien que discrets, me font émettre une réserve. Mais le principal problème pour moi reste l'odeur. Je n'aime pas la rose, et autant vous le dire, les produits que j'ai testés sentent très fort la rose, matière fétiche de la fondatrice... Dommage!

Se fendre d'un billet pour vous parler de produits qui ne m'ont pas plu, c'est un peu nul, n'est-ce pas? Mais ça m'intéresserait d'avoir votre avis et d'échanger sur la question. Pour info, les produits Pixi sont vendus chez Marionnaud.

Promis, dans mon prochain billet je vous parlerai de nouveautés qui m'ont un peu plus emballée, comme le veut la vocation première de ce blog!

samedi 24 février 2018

Comment faire illusion au travail quand on a la gueule de bois

Misère... J'émerge d'une gueule de bois monumentale qui a duré 7 mois. Oui, sept mois, quasi trois saisons, été, automne, hiver. Allez, c'est bientôt le printemps, Polly sort son plus beau rouge à lèvres et se remet au clavier. Il faut dire que je me pose encore pour la énième fois la question: un blog beauté a-t-il encore un sens en 2018? J'adore le micro-blogging, c'est-à-dire publier des trucs tous les jours sur les réseaux sociaux pour donner une image hyper flatteuse de soi. Et qui est parfois très loin de la réalité. Je vais essayer de poster quelques billets ici dans cet esprit, court, décalé, et drôle.

Par exemple. Durant cette période HORRIBLE de ma vie dont j'espère ne garder aucun souvenir (d'où une consommation massive d'alcool), je n'avais qu'une seule idée de sujet potentiel: comment faire illusion au travail les lendemains d'hier. Parce que, d'après mes collègues, je suis une experte en la matière. Jamais personne n'a soupçonné le nombre de nains dans ma tête. J'ai effectivement ma routine spéciale pour ces jours-là, et ça commence par un truc tout simple: se laver les cheveux. Eh oui, l'eau est votre meilleure alliée non seulement pour vous réhydrater de l'intérieur mais également pour se donner un bon coup de fouet. Pas question de traîner sa carcasse en pyjama, on file sous la douche avant le café. Ca fait un bien fou, surtout si on se mouille aussi la tête. On profite du shampooing pour bien se masser le cuir chevelu, ça active la circulation et donc l'élimination des toxines. Franchement avec les cheveux propres, doux et parfumés, je me sens déjà à moitié moins mal.


Ce qui m'amène au sujet du jour: le shampooing. A mon avis, c'est autour de ce produit d'usage courant que va se jouer la prochaine bataille cosmétique. J'en ai d'ailleurs déjà parlé l'année dernière. Les parabènes, on en a soupé, le problème aujourd'hui, c'est le silicone (issu de la pétrochimie et non biodégradable) et les sulfates, surtout le SLS (sodium laureth sulfate), hyper irritant. Tout le monde me demande des conseils pour acheter un shampooing efficace et clean. Il y en a plein, mais ils sont encore assez chers. Mais je peux vous prédire que les grands groupes ont entendu la demande des consommateurs et bientôt, les formules "safe" seront la norme. En attendant, voici deux marques que j'adore pour la qualité de leurs produits mais SURTOUT pour leur touche d'humour. Number 4 par exemple. J'utilise leur shampooing Fleurs de Temps, annoncé 100% vegan, sans gluten, sans sulfate & chlorure de sodium, sans parabènes bien sûr. C'est déjà le top. Mais j'avoue que leur Manifesto veut également le détour. C'est peut-être la traduction française qui rend le texte à mourir de rire. Voici donc:

Number 4 Fleurs de Temps Shmpooing volume, c'est l'éclat des cheveux, ma chérie, l'éclat des cheveux. Nous avons remis au goût du jour le cationique dans le tableau du style, car il charge la tige du cheveu en répandant de minuscules explosions positives et négatives qui se repoussent les unes les autres pour mieux lifter le cheveu et aboutir à une décadence toute texane.


Aaah, ces Américains, toujours le sens de la démesure! Je suis fan.


L'autre marque que je rachète volontiers depuis que j'ai testé, c'est Björn Axén. Un nom suédois bien sûr et une maison qui porte le sceau de fournisseur officiel de la cour, comme c'est le cas aussi pour beaucoup de produits britons (j'adore). Bon, Ikea a aussi ce label, mais bon, passons. Outre la signature "From Sweden with care" arborée sur les flacons, on peut aussi y lire un message directement adressé à nos cheveux. Je ne vous traduis, pas c'est facile à comprendre.

Dear hair. Here's a caring solution designed to pick you up when you're feeling down. The rich complex of nourishing Argan oil and algae extract will repair and comfort you. You'll go from dry and damaged to clean, shiny and strong.

et sur le conditioner:

Dear hair. When you're feeling a bit dry and damaged, let this caring hero come to the rescue. A rich complex of nourishing Argan oil and algae extract will repair and detangle you. You're just a step away from becoming shiny, soft and moisturized.

Avec ça, vous êtes prête à attaquer une journée de travail (ou un repas de famille) avec le sourire et sans Algifor, promis! Mais n'oubliez pas de prendre avec vous une bouteille de Coca Zero, ça fera aussi beaucoup de bien à votre tête.