samedi 26 juillet 2014

Roadtrip USA chapitre 4: Las Vegas


Aaaaah, Las Vegas, la ville du péché, une aberration qui a poussé au milieu du désert, allez savoir pourquoi.... Je l'adore pour son imagerie soooooo vintage and sooooo american, mais je ne peux m'empêcher de trouver ça fou, rien que du point de vue écologique.... Avec le nombre de touristes qui y séjournent et qu'il faut bien nourrir, c'est ridicule, tout est acheminé par camion ou par avion, fruits, légumes, poissons, c'est complètement absurde, mais bon.... Et comme partout ailleurs, nous avons laissé des tonnes de nourriture dans nos assiettes car les portions servies dépassent complètement le niveau de la raison, c'est déprimant. Et j'ai été très, très malade, sans doute aussi à cause du choc des températures, 41° dans la rue, 18 à l'intérieur, je n'ai fait que mettre et enlever ma jaquette et mon foulard en passant de l'un à l'autre pour éviter l'angine.... Mais bref, reprenons le fil de notre road trip.





Nous avons donc quitté un lundi matin la douce ville de Long Beach direction Las Vegas par la freeway numéro 15, à travers le désert Mojave. C'est long, 435 kilomètres de ligne droite à travers des paysages plutôt pelés! Je voulais m'arrêter au Peggy Sue's Diner que j'avais vue sur le blog d'Eléonore Bridge. J'avais compris qu'il était DANS Calico Ghost Town, une espèce de village fantôme genre décor de western abandonné, mais ceci est une attraction (payante). Le diner lui est simplement sur l'ancienne route 66, parallèle à la freeway, donc il faut sortir de l'autoroute, suivre les panneaux et vite se réfugier dans cet oasis fifties au milieu de la fournaise. Outre le restaurant bien kitsch avec ses serveuses plus très jeunes en uniforme turquoise, le lieu propose un "pizza parlor" et une boutique de souvenirs liés au cinéma, ainsi qu'un comptoir à glaces. Et un Elvis diseur de bonne aventure (on a pris un ticket, il y avait nos lucky numbers, utiles pour le casino). Mais il a oublié de nous prévenir qu'on allait se faire arrêter par la police pas longtemps après pour excès de vitesse (mon bonami se croit toujours dans un jeu vidéo quand il conduit). Pas réussi à prendre en photo le flic avec son chapeau et ses Ray-Ban, faut dire que je faisais pas trop la maligne, mais bon, on s'en est sorti avec un avertissement, pas de mains sur le capot ni de menottes, ouf, pas même une amende, merci la bonne étoile de bonami!




Il faut donc environ 4h30 pour arriver à Las Vegas. On a fait deux fois le tour du Strip en voiture pour admirer tous les hôtels mythiques, le New York New York, le Paris, Excalibur, Luxor, Ceasar's Palace, Venetian, le Bellagio, son lac et ses hallucinantes fontaines qui font le show plusieurs fois par heure, comme le Mirage et son volcan qui s'enflamme deux fois par soir. J'ai eu en choc en voyant un immense trou à la place de l'hôtel Sahara où j'avais dormi lors de mon premier voyage. Y'a plus! Ca n'arrête pas de construire, de bouger, c'est fou. L'attraction des bateaux pirates au Treasure Island était aussi à l'abandon, tout fout le camp, dommage, j'avais beaucoup aimé.

Le New York New York est entièrement traversé par un roller coaster. Burp.





Le faux Grand Canal du Venetian, on s'y croirait.

Nous avions réservé deux nuits à un prix ridicule (79$) au Flamingo, le plus vieil hôtel du Strip, construit en 1946 par le gangster Bugsy Siegel et ses associés mafiosi. Son univers tropical peuplé de flamants roses (vivants!) m'a immédiatement plus, et son célèbre restaurant Margaritaville encore plus. On y a pris un apéro en arrivant le premier soir, deux margaritas classiques (alors qu'il y en a 14 différentes sur la carte ou un truc du genre) avec une assiette de nachos volcano, inutile de dire qu'on avait mangé jusqu'au lendemain!



Le biotope de l'hôtel qui abrite flamants roses, oiseaux exotiques, poissons et tortues.
Vue sur la plus grande roue du monde, 167m de haut, depuis le 27e étage de l'hôtel Flamingo.


Vue nocturne de la baie vitrée de notre chambre.



 

En vérité cette petite ville m'a donné le tournis et je ne me suis pas sentie très bien. La chambre, immense, au 27e étage, offrait une vue magnifique mais elle ne sentait pas très bon, et finalement il y avait tellement de restaurants qu'on ne savait pas où manger. J'ai souffert de ne pas avoir de bons petits-déjeuners, et j'ai même vomi mon souper du Hash House à Go Go (des pennes au blanc de poulet à la sauge, selon la carte, un truc infâme baignant dans une sauce écoeurante avec 1 kilo de poulet pané par dessous, rien que d'y penser mon estomac se révulse à nouveau). On aurait dû peut-être rester au restaurant japonais mais les prix étaient complètement prohibitifs et manger des sushis dans le désert, je ne sais pas mais ça me heurtait.

Bon appétit!

J'ai eu aussi très peur de finir sur la paille car mon bonami aime le jeu. Mais avec Jupiter en carré, il n'avait aucune chance de gagner! Il a néanmoins eu du plaisir à s'essayer à la roulette et au black jack avec des vieux en chemise hawaïenne qui l'appelaient "buddy", clope au bec (oui, les casinos sont fumeurs), whisky à la main (boissons gratuites aux tables de jeu), jusqu'à pas d'heure (les casinos sont ouverts 24h sur 24). C'est la ville de la perte pour les accros... Le casino du Flamingo fait 7000 m2, vous imaginez? Bref, on a perdu quelques centaines de dollars quand même, ouch!


J'ai passé une après-midi à la piscine de l'hôtel mais ce n'était pas comme sur les photos. Il y avait tellement de gens bourrés avec de la musique à fond genre MTV The Grind, cela m'a légèrement gâché mon plaisir. Je n'ai trouvé que tardivement, en allant aux toilettes, l'autre bassin plus calme, le Beach Club Pool, où je me suis sirotée deux Mai Tai sur ma chaise longue, avec mon livre et mon iPod. Ouf! J'ai entendu une cérémonie de mariage à la chapelle qui était derrière les arbres, avec Céline Dion pour musique, ça m'a foutu le blues, moi qui rêvais de me marier incognito à Vegas!


J'ai erré longtemps dans les deux boutiques de souvenirs de l'hôtel, celle des flamants et celle de Margaritaville, sans rien acheter malgré la pléthore de gadgets, T-shirts, linges, tasses, shakers etc, mais trop, comme d'hab!!!! On a fait en revanche un tour au Bonanza Gift Shop, le plus grand du monde, avant de partir. J'y ai trouvé deux trois babioles, des boules de Noël notamment, et surtout, le magnet parfait pour moi qui résume mon état d'esprit en voyage....




Bref, deux nuits étaient amplement suffisantes dans cette ville de perdition. On dit que ce qui se passe à Vegas reste à Vegas. J'ai beaucoup ri en voyant le slogan modifié sur un T-Shirt au Bonanza: What happens in Vegas will stay for ever on Facebook and YouTube! C'est pas faux!




On a rendu la voiture à l'aéroport avant de prendre l'avion pour Seattle. On y mangé un excellent hamburger dans un adorable diner, mon deuxième burger seulement du séjour après plus de 10 jours, et je me suis dit que je ferais mieux de ne manger que ça, plutôt que de vouloir bien faire... et d'être malade! L'aéroport Mc Carran de Las Vegas est un parc d'attraction comme le reste de la ville, il y avait même un distributeur de produits Benefit! I love it.

dimanche 20 juillet 2014

Roadtrip USA chapitre 3: Long Beach et le festival Ink'n'Iron


 

Après ces quatre jours forcément trop courts à San Diego que j'aime tant, nous avons repris la direction du nord et de Los Angeles mais par la route côtière cette fois, la Historic 101, jusqu'à Oceanside. De là, il faut prendre un bout la Freeway no 5 jusqu'à Dana Point puis on peut ressortir et reprendre la balade le long de la mer par la Highway no 1. On s'était acheté un pique-nique avant de partir au supermarché bio des bobos, Whole Foods (génial, tu peux rester une heure rien qu'au rayon cosmétiques/compléments alimentaires). C'est un peu long car il y a beaucoup de feux quand on traverse les villes mais l'ambiance balnéaire de ces petites stations est assez reposante. Solana Beach, Encinitas, Carlsbad, Oceanside, San Clemente, Dana Point, Laguna Beach, Newport Beach et ses belles maisons qu'on voit dans la série du même nom, Huntington Beach (la plus animée des Beach Cities je pense) et enfin Long Beach, notre but.


 
 

On sent tout de suite qu'on est de retour dans la grande ville, on voit des gratte-ciels, la circulation se densifie, puis très vite on aperçoit au loin la zone du port et la silhouette familière du Queen Mary (merci le film Titanic, même si le tristement célèbre insubmersible a coulé 25 ans avant le voyage inaugural du bâtiment sur lequel nous allons passer 4 jours!).


Tout de suite, j'ai adoré l'ambiance vintage qui imprègne les coursives de ce vénérable monument inauguré en 1936. La ville de Long Beach l'a racheté lors de sa mise à la retraite en 1967 et on en a fait une attraction sur laquelle on peut séjourner. Les cabines ont conservé le charme de l'époque, avec les moquettes, les rangements sécurisés en cas de tempête, des gadgets plus en service, les salles de bains rétro... Nous avions pris une cabine king deluxe, avec vue sur le port, et c'était fantastique. Sauf le bruit des voisins qui s'envoyaient en l'air ou pire, qui mataient un porno, les parois étaient fines comme du papier. Les cabines à l'intérieur des couloirs (donc sans fenêtre) sont à 99 $, la nôtre à 149$, ca va!



Ensuite, à nous la vie de (faux) passagers du transatlantique, cocktails à l'Observation Bar, dans la proue, avec sa terrasse au soleil couchant et son aménagement très Mad Men, petit-déjeuner au Promenade Café, homard au restaurant chic, le Sir Winston's (l'un de mes meilleurs repas de ces trois semaines), shopping dans les boutiques art déco du Promenade Deck, pause café ou thé (du Starbucks) au pont supérieur, le Sun Deck. Pour mes phobies très difficiles à gérer en voyage, c'est parfait, sécurisant, facile.

Mon repas préféré, le petit-déjeuner, avec un thé Earl Grey, sinon je suis grinche!
 

Couloirs à perte de vue, un rien sinistre le soir, surtout après avoir vu l'affiche dans l'ascenseur pour le Ghosts & Legends Tour, la visite des lieux hantés du bateau...


Le festival ensuite. Ink'n'Iron. Il a supplanté tout ce que l'on pouvait avoir connu auparavant, y compris le Summer Jamboree de Senigallia. Pendant trois jours, vendredi, samedi et dimanche, on s'en est mis plein les mirettes avec les bagnoles, les pin-ups et les mecs surlookés partout, les tattoos, les lives. Wanda Jackson, Detroit Cobras, Nick Waterhouse, Lords of Altamont, Buzzcocks, The Damned, Madball, Sick of it all, Suicidal Tendencies, du rock pour tous les goûts, pas forcément que du rockabilly, c'est parfait.






L'infatigable Wanda Jackson, 76 ans, qui raconte sa jeunesse avec Elvis et sa longue carrière entre deux morceaux.


Nick Waterhouse, chanteur de jazz, soul et rythm and blues nouvelle génération, qui a grandi à Huntington Beach.

Le bassiste de Duane Mark.

A l'intérieur du bateau, les salles de moteurs ont laissé place à des espaces aménageable. C'est là qu'on trouve la partie "ink" (encre), avec 280 tatoueurs du monde entier. Dans les salons et les salles de bal des étages supérieurs, les concerts plus intimistes, des shows burlesque, cabaret ou pole dance, des expositions d'art...



Et dehors, sur le parking devant le Queen Mary, les bagnoles, les deux scènes, une centaine de stands de fringues, accessoires, barbers etc, le ring de lucha libre et les stands de nourriture et de boissons.





 Tout était parfait, on ne se lassait pas de parcourir ce festival en long et en large en observant la faune. Et quand j'avais ma dose, le soir, il me suffisait de prendre l'ascenseur pour rejoindre ma cabine!





Des punks aussi au milieu de cet univers rétro!

Shooting pin up.
 


La grande scène by night, juste devant le bateau.


Nous avons vécu un moment unique: si j'ai bien compris, c'était la dernière fois que le Ink'N'Iron avait lieu à Long Beach, California, les affiches de l'an prochain annonçait Nashville, Tennessee, comme nouvelle terre d'accueil. Dommage, c'était vraiment génialissime en tout point.




J'ai fait un peu de shopping, une ombrelle, une robe à l'imprimé dingue, des chaussures bicolores (encore!!!) et quelques cartes postales à la boutique de souvenirs.


C'est vraiment à regret que nous avons quitté Long Beach, direction notre prochaine étape, Sin City, Las Vegas...  Je vous laisse en compagnie de quelques belles carrossées, avec toujours en toile de fond, les cheminées du Royal Mail Ship Queen Mary...