dimanche 30 mars 2014

Peut-on mettre 50 fr pour un shampooing?

Quand j'étais étudiante et vivais avec 1600 fr par mois, je me rappelle m'être payé une crème Biotherm dont l'odeur me rendait folle (qui n'existe plus d'ailleurs, c'était Hydra Detox). J'avais quelques jolis rouges à lèvres et chaque printemps je me payais un gel Vichy anti-capitons. Mais tout ce que je possédais comme cosmétiques tenait dans une trousse de toilette. Aujourd'hui j'ai deux fois l'âge que j'avais quand j'ai commencé l'Uni, je gagne quatre fois plus et j'ai... 10? 20 fois plus de produits de beauté. Mais il faut dire que j'en ai fait mon métier. Je me pose cependant souvent cette question: si je devais m'acheter mes propres cosmétiques, est-ce que je craquerais vraiment pour des produits très chers?

Et vous, vous êtes prêtes à mettre combien dans une bonne crème, un bon shampooing? Et le démaquillant?

Une directrice de marque m'expliquait l'autre jour combien cette étape était négligée par la clientèle, des femmes prêtes à mettre 200 fr dans un anti-rides et pas 30 dans un nettoyant... J'ai des copines qui n'ont pas un radis mais ne s'achètent que des mascaras Saint Laurent ou Rubinstein, ou qui se serrent la ceinture pour se payer (au duty free!) le sérum Lauder tant convoité.




Après ma terrible allergie de ce début d'année, j'étais très réfractaire à toute nouvelle gamme de soin inconnue. La directrice suisse de Radical qui sait être très convaincante m'a assuré que je ne risquais rien, au contraire, l'une des deux soeurs américaines qui a créé la marque avait elle-même souffert de rosacée. Elle défend bec et ongles ce programme de soin "simple" et efficace, qui tient ses promesses, pour des prix raisonnables. Pour moi à 145 fr la crème et 185 fr le sérum, on est au delà du raisonnable, mais vus les effets sur ma peau, je suis prête à les payer pour continuer à bénéficier de leurs bienfaits. Pour être complètement corporate, il faut aussi utiliser le démaquillant, et pour ma peau sèche un sérum hydratant (Youth Infusion Serum) à combiner avec le sérum principal (Peptide Infused Anti-oxydant Serum), qui donne à la peau la force de s'auto-réguler. J'ai aussi le contour des yeux, mais j'ai zappé les disques exfoliants, qui sont un pilier de la routine. Bref, dès les premiers jours de ce test, tout le monde m'a demandé ce que je faisais pour avoir une peau aussi rayonnante. CQFD. J'achète.




Les cheveux font aussi les frais de notre comportement contradictoire. On peut claquer 250 fr pour la totale, coupe-couleur-brushing, et se shampooiner ensuite au Fructis. Dans les petits bonus de mon job, j'ai testé dernièrement la Deep Ceremony de Shu Uemura. Cinquante minutes de bonheur aux effluves de camélia ou de bois de cèdre, de quoi se retaper le cuir chevelu et ce qui cogite en-dessous puisque la pose des divers soins s'accompagnent de délicieux massages, du crâne, des épaules et des mains, et du dos avec le fauteuil massant au bac de rinçage. Les coiffeurs essaient souvent de vous fourguer leurs produits professionnels hors de prix, mais franchement, ce n'est pas malhonnête. Pour avoir testé plusieurs "bains" Kérastase, qui sont à 29 fr, je peux vous dire qu'on sent la différence sur la chevelure. Avec Shu Uemura, on est encore au dessus, à près de 50 fr le shampooing. Je me rappelle justement avoir fantasmé adolescente sur ses mythiques huiles démaquillantes au super design qu'on voyait dans les magazines français et qu'on devait se faire ramener de Paris à prix d'or. Cette marque fondée par un Japonais né en 1928 qui travaillait comme maquilleur à Hollywood, est aussi rare que précieuse. Les formules sont riches en actifs naturels, huiles végétales ou essentielles, de rose, de cèdre, de lotus, c'est tout une approche du cheveu, inspirée de l'Orient, et qui prend en charge le corps dans sa globalité. Si vous avez besoin de vous faire du bien, de vous remettre les idées en place ou de faire un break, prenez rendez-vous dans un salon dépositaire. Je suis allée en Valais, dans un incroyable salon installé dans une ancienne laiterie à Ardon, à la sortie de Sion direction Martigny, Le Temps d'une coupe. La cérémonie coûte entre 110 et 150 fr, thé, chocolat au matcha et brushing compris, avec en prime un conseil personnalisé vers les produits qui vous conviendront. Vous m'en direz des nouvelles.Vous l'avez donc compris, la réponse à la question posée dans le titre, c'est: OUI.

P.S. Vous trouvez sur le site de Shu Uemura un store locator avec d'autres adresses en Suisse.

samedi 29 mars 2014

Benetint et son dupe





Sur la photo de mon anniversaire de blog, j'avais glissé cette encre à lèvres de The Body Shop que j'aime beaucoup. Je vous en parle un peu plus en détails car j'ai vu qu'elle était toujours en vente. C'est vraiment un produit génial, parmi tous les produits du genre tattoo éphémère pour la bouche. Si je pouvais je me ferais tatouer les lèvres en rouge pour ne plus avoir à les colorer tous les jours mais j'ai bien trop peur du résultat et de la douleur (dit la fille qui a 18 heures de tatouage dans le dos)...

 

Bref, pour comparer avec le fameux Benetint de Benefit qui coûte un bras (32 euros) et surtout qui n'est plus distribué en Suisse sauf erreur, je trouve le Lip & Cheek Stain de The Body Shop plus efficace question couleur (la no1), question application (comme vous voyez, le Benetint très liquide file dans les lignes de la peau, horreur à 40 ans) et question tenue. Il coûte 22 fr 90, soit presque la moitié. Comme on dit, y'a pas photo. Mais j'aime bien l'idée du Benetint qui avait été créé à la base pour teinter les aréoles des strip-teaseuses!


vendredi 28 mars 2014

Que faire en 48 h à Porto?


Oui, bon, d'accord, pas de remontrances s'il vous plaît, je ne sais pas ce qui s'est passé mais j'ai disparu trois semaines alors même que je promettais d'écrire plus souvent. J'ai une longue liste d'excuses mais je ne vais pas perdre de temps à vous les énumérer, passons plutôt au billet du jour (qui explique en partie mon silence): mon week-end à Porto....



Voilà une ville où je n'aurais jamais pensé me rendre, mais voilà, une proposition qui ne se refuse pas, un cadeau pour mon anniversaire, et me voilà dans un avion Easyjet direction le Portugal, pays que je ne connaissais pas. J'ai adoré. C'était court, mais en même temps Porto n'est pas si vaste et on peut faire beaucoup de choses en 48 heures!



Dès notre arrivée, on a chaussé nos baskets pour arpenter la ville et s'imprégner de l'ambiance portugaise. Direction la vieille ville pour visiter le marché de Bolhão, réputé très typique. C'est tout petit et effectivement très typique. Les gens du coin viennent s'y approvisionner, ce n'est pas forcément un attrape-touristes, c'est surtout très joli. Des stands de poissons, de cochonnailles, d'olives, de tissus, de fruits et légumes, et un petit café au fond pour grignoter.



 

 

 

Pour déjeuner, nous avons opté pour une authentique boulangerie débordant de gâteaux colorés et de petits pains sucrés fourrés au fromage et au jambon ou au chorizo, mmmmmmh! C'est la Confeitaria do Bolhão, en face du marché, mais il y en a à chaque coin de rue. L'intérieur est spécial, à la fois joli avec ses peintures murales mais aussi un peu froid, avec sa télé et ses habituées!



 
Il y a quelques boutiques mais ne vous emballez pas pour le shopping, ce n'est pas à Porto que vous ferez des folies! Je crois qu'il y a une autre partie de la ville plus moderne (et un Outlet, El Corte Inglès, de l'autre côté du fleuve), mais dans ce coin, ce n'est pas ça....  Mais bon, les façades sont si joyeuses et certaines enseignes tellement drôles que c'est un plaisir de faire du lèche-vitrine... Les boutiques de mariage surtout sont à pleurer (Amour Glamour, c'est par ici)!


 



 

 

J'ai été déçue en revanche de la nourriture... J'adore le gratin de morue que fait ma copine portugaise P. et mon autre amie S. m'avait cuisinée une fois une poêlée de patates aux petits poulpes et chorizo à tomber... Je n'ai pas dû faire les bons choix sur la carte (pas simple quand on ne connaît rien, à part les beignets de morue). Vendredi soir, nous avons mangé au fameux Café Majestic, très joli, mais plutôt pour la journée, et le deuxième soir Chez Lapin (oui oui, il est même posé à l'entrée de son établissement, ce cher animal), une taverne bigarrée au bord du fleuve dans le quartier animé de Ribeira.


Une piscine de Porto Tonic pour l'apéro au Cafe Majestic

Ribeira, quartier animé au bord du Douro

 Il faut vraiment se balader le nez en l'air au gré des rues pour humer la ville et ses parfums, ses petits trésors cachés, ses façades en faïence (les azulejos).





 

La gare São Bento aussi est très jolie, avec son intérieur entièrement décoré de fresques historiques en faïence. Je suis vraiment une pince en photographie mais regardez sur Google images si jamais, c'est renversant!






 

Et les églises bien sûr, ma grande passion, où je dois absolument allumer une bougie quel que soit le pays que je visite!

Santo Ildefonso

Igreja das Carmelitas et son intérieur kitsch à souhait comme dans tous les pays catholiques du Sud
 
 


Nous avons aussi gravi les 225 marches de la Torre dos Clerigos, haute de 76 m (le plus haut clocher du pays) pour découvrir la vue à 360° sur la ville, magique...






La proximité du fleuve Douro rend la ville particulièrement pittoresque.





Il faut traverser le pont Dom Luis I et prendre absolument le téléphérique qui descend au quartier des fabricants de vin de Porto. Nous avons visité les caves de Sandeman, mais il y en a au moins douze autres. C'est passionnant, à faire absolument, y compris la dégustation! On peut aussi le faire version croisière si on a le temps.


 




Après toutes ces émotions, cela vaut encore la peine de sauter dans un taxi (par gain de temps, mais le tramway vintage est beaucoup plus aventurier!) pour aller boire une Superbock au bord de la mer (à 2-3 kilomètres) et profiter d'un apéro au soleil couchant. C'est très populaire, les gens se baladent le long de la plage sur un chemin bétonné, l'équivalent du lungomare italien...



 Outre les tramways que nous n'avons pas eu le temps d'expérimenter, on peut aussi visiter la ville en triporteur, spécial touristes!



 

Bref, Porto est une ville au charme désuet, très relaxante et très dépaysante, et pleine de surprises, comme cette exposition de véhicules de pompier de toutes les décennies depuis les années 20 je pense, sur la place Aliados, devant notre hôtel!





Pour l'hôtel justement, je n'ai pas de conseil, nous avions pris l'Hôtel Aliados, très bien centré et vraiment pas cher, et plus que correct pour le prix, mais un peu bruyant avec la proximité de la place justement et le trafic, plus quelques boîtes de nuit plutôt animées... Au minimum demandez une chambre sur l'arrière!

La vue depuis ma petite chambre monacale, de nuit sur l'Av. Dos Aliados, plutôt bruyante...