vendredi 22 avril 2011

Polly lit aussi (4 romans pour Pâques)

Un peu de lecture avant ce long week-end pascal? Voilà mes quatre derniers romans de chevet. "La maison en pain d'épices" d'abord, de Carin Gerhardsen. Cette mathématicienne de formation, mère de famille, a abandonné son job pour se consacrer à l'écriture. Ce premier roman froid et précis dans la tradition des polars suédois se savoure comme un paquet de biscuits au gingembre. Comme souvent, deux enquêtes s'entremêlent, celle de ce tueur en série qui élimine un à un ses camarades d'école qui le torturaient enfant, et celle plus distante d'une agent de police victime d'un viol. La vie privée des personnes sert de toile de fond à une action policière bien ficelée, avec force détails et rebondissements. Il s'agit du premier tome d'une trilogie, et c'est peut-être ce qui me plaît le moins... (Fleuve Noir, 300 p.)


Asa Schwarz est (ô étonnant) une auteur suédoise dont le premier métier était consultante en sécurité informatique (toute ressemblance avec l'auteur ci-dessus ne serait que pur coïncidence!). Quelques détails liés à la technologie viennent parsemer l'intrigue de son "Nephilim" mais c'est avant tout la cause écologiste qui plante le décor. Nova est une militante de Greenpeace à dreadlocks qui se rend chez un grand patron de l'industrie pour vandaliser son appart et qui le retrouve atrocement assassiné avec toute sa famille. Le cauchemar se poursuit quand chacunes des personnes listés par Nova et ses amis comme les "Dirty Thirty", les responsables des 30 entreprises les plus polluantes de Suède, meurent les uns après les autres. L'inspecteur chargée de l'enquête s'appelle Amanda et n'a pas l'intention d'accorder le bénéfice du doute à la pauvre Nova. Comme vous l'imaginez, l'affaire est plus complexe que ses apparences. Nova se retrouve en coeur d'un embroglio de croisades pour sauver la planète et de croyances millénaristes. Excellent. (Presses de la Cité, 282 p.)


Ah, enfin un auteur français! "Dame de trèfle" est le quatrième volet de la série d'Alexis Lecaye consacrée aux Dames. On y retrouve l'inspecteur Martin au service d'une femme dans le coma problement traquée par une secte et ses deux enfants perdus dans la nature. Armony, une strip-teaseuse en perdition qui a aidé la victime avant sa chute pourrait être la prochaine sur la liste du tueur psychopathe mais s'est mise elle-aussi aux abonnées absentes. Une enquête atypique qui ressemble à une course contre la montre, avec toujours des bribes de l'intimité des personnages pour corser le tout. Vraiment pas mal, ce livre m'a donné envie de lire les autres. La honte, je ne connaissais pas Alexis Lecaye, auteur d'une trentaine de romans, également producteur et réalisateur, notamment des Julie Lescaut. Dame de trèfle sera d'ailleurs adapté sur France 2. (Editions du Masque, 378 p.)

Un dernier pour la route, ni suédois, ni policier. "Lucy Gayheart" est un de ces romans classiques tout simples mais profondément marquants. Célèbre auteure américaine de l'entre deux guerres récompensée d'un Pulitzer, Willa Cather a signé ce récit en 1935. Mais l'intrigue se déroule au tout début du siècle entre le Nebraska et l'Illinois, où la glace et les mètres de neige en hiver n'empêchent nullement les gens de couler des jours heureux. Lucy Gayheart est une fille de son temps, à peine plus têtue ou aventurière, qui part à la ville (Chicago) pour y faire ses expériences comme on dit. Sensible, instructif et rassurant, ce roman nous plonge dans une Amérique désuète mais nous rappelle aussi que la vie, l'amour et la destinée sont des préoccupations de tout temps, de toute classe ou origine. (Rivages, 234 p.)





2 commentaires:

  1. Merci pour ce partage, tu m'as donné envie de la découvrir.

    Caro @ Geneva

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  2. A lire "My Antonia" de Willa Cather, un magnifique portrait de pionnieres du Nebraska, presque un manifeste féministe grace à la beauté de la plume

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